Dans nos échanges du quotidien, nous cherchons souvent à nous faire comprendre, à partager notre ressenti ou à exprimer nos limites. Pourtant, toutes les personnes ne disposent pas de la même capacité à accueillir une expérience différente de la leur. Avant d’entrer dans un désaccord, il peut être précieux de se poser une question simple :
“L’autre est-il en mesure de reconnaître que mon vécu et le sien peuvent coexister sans s’annuler ?”
Cette forme de maturité émotionnelle n’est pas innée. Elle se construit avec le temps, l’introspection, la sécurité intérieure.
Certaines personnes, par manque d’outils ou parce qu’elles sont elles-mêmes en souffrance, ne peuvent momentanément pas entendre ce qui diffère de leur propre perception.
Quand l’empathie n’est pas possible
Face à quelqu’un qui ne peut pas accueillir notre ressenti ou faire preuve d’empathie, le risque est grand de s’épuiser à tenter d’expliquer, justifier, convaincre. On se retrouve à parler depuis deux mondes intérieurs qui ne se rencontrent pas.
Reconnaître cela, ce n’est pas juger l’autre, c’est se protéger.
C’est affirmer : “Je ne peux pas forcer un dialogue qui ne repose pas sur une base commune.”
Préserver son énergie, un acte de respect de soi
Se retirer d’une conversation stérile n’est pas un signe de faiblesse. Au contraire, c’est un acte de lucidité.
C’est comprendre que la qualité du dialogue dépend autant de ce que nous apportons que de la disponibilité émotionnelle de l’autre.
Préserver son énergie, c’est choisir la paix intérieure plutôt que la confrontation.
C’est accepter que certaines discussions pourront avoir lieu plus tard… ou peut-être jamais — et que c’est parfaitement OK.
Cultiver des échanges authentiques
Lorsque les deux personnes sont prêtes à se rencontrer vraiment, l’espace du dialogue devient un lieu de compréhension mutuelle, de nuance et d’écoute. C’est là que les désaccords se transforment en tremplins vers une relation plus riche et plus consciente.
Mme Huré Art-thérapeute

